« Bouquets pour les amoureux (ou pas). » C’est ce que propose Audrey St-Laurent, une fleuriste qui vient de louer un espace aux Industries Capitol, où j’ai mon atelier, dans Rosemont-La Petite-Patrie. Hier après-midi, j’ai rendu visite à Audrey. J’adore les fleurs et le métier de fleuriste m’intrigue. Ce métier ne date pas d’hier, mais il est entrain de changer. Les jeunes préfèrent les bouquets de fleurs plus naturels. Les fleuristes de quartier ne l’ont peut-être pas encore compris, mais les jeunes fleuristes comme Audrey St-Laurent le savent et réinventent le métier de fleuriste. J’ai posé quelques questions à Audrey St-Laurent >>
Quelle est la petite histoire de ton entreprise ?
J’ai commencé à faire les fleurs à mon compte en 2014. Je fais surtout des mariages, des événements corporatifs, des bouquets pour les occasions spéciales, j’ai aussi fait les fleurs pour une animation dans une publicité et dernièrement des bouquets pour un vidéoclip. J’aime les défis ! Travailler par projet me permet de créer quelque chose de spécial pour chaque client, que ce soit composer des bouquets selon une thématique précise ou encore développer une ambiance pour un événement unique. Au départ, j’avais installé un petit atelier dans le bureau chez moi, mais ça commençait à être trop petit donc je viens tout juste d’emménager dans un nouvel atelier génial que je partage avec un artiste peintre. Je vais pouvoir faire encore plus de fleurs et de bricolages !
Avant d’être fleuriste que faisais-tu ? As-tu toujours eu une passion pour les fleurs ?
J’ai fait un baccalauréat en arts visuels où je me suis spécialisée en sculpture et en installations éphémères. J’aime aussi faire du papier mâché et des décorations pour des spectacles et des fêtes. J’avais envie d’avoir un emploi qui me permettrait de faire de la création au quotidien, c’est pourquoi j’ai choisi de devenir fleuriste. J’ai réalisé que j’en connaissais déjà beaucoup sur les fleurs et les plantes, j’ai toujours eu un grand intérêt pour la nature, mais aussi pour les rubans et les brillants ! Je suis vraiment passionnée et j’adore apprendre de nouvelles choses.
Comment décrirais-tu ton style ?
Naturel et plus actuel. J’aime laisser les fleurs parler d’elles-mêmes en jouant avec les textures et les couleurs pour vraiment mettre en valeur la beauté naturelle des fleurs. Je cherche le plus possible à m’approvisionner en fleurs locales et en saison et à rester en contact avec la nature pour m’inspirer. L’an dernier, j’ai eu la chance de cueillir moi-même les fleurs pour les lieux d’un mariage champêtre et c’était tellement excitant. J’ai fait un diplôme d’études professionnelles en fleuristerie donc je connais aussi les techniques plus traditionnelles, ce qui m’est souvent utile pour résoudre des problèmes techniques ou encore dans la manipulation des végétaux. J’aime ajouter des éléments inattendus et des accessoires dans les bouquets, j’essaie aussi de faire des fleurs en papier et d’explorer la nordicité québécoise pour m’inspirer de la longueur de nos hivers. Mon nouvel atelier est juste à côté du champ des possibles, alors j’ai vraiment hâte au printemps ! Je suis aussi entrain de développer des projets avec une coopérative d’agriculture urbaine pour composter mes déchets organiques et les aider avec leurs fleurs pour leurs abeilles. J’ai hâte à l’été !
Que proposes-tu pour la St-Valentin ?
Je fais deux formats d’un seul modèle de bouquet qui sera coloré avec, entre autres, des tulipes d’une ferme de l’Île-du-Prince-Édouard. Le bouquet sera donc composé en majorité de fleurs locales, mais c’est évidement plus difficile en hiver. J’ai donc pensé ajouter des sels de bain pour les quinze premiers bouquets, c’est une artisane locale (Laurie-Anne atelier fleur) qui fait ses produits avec des éléments de son jardin et je vends aussi ses chandelles parfumées au sapin baumier pour donner dans la thématique romantique hivernale ! Les quantités de bouquet sont limitées et j’ai déjà tout pré-vendu ! Au moment de publier ce billet, Audrey a tout vendu ses bouquets de St-Valentin. Prenez en note ses coordonnées pour d’autres événements spéciaux (mariage, fête des mères, etc.) !
Est-ce difficile de trouver des belles fleurs en plein hiver ?
Comment fonctionne l’approvisionnement ?
En réalité, s’approvisionner en belles fleurs est relativement facile à longueur d’année puisqu’elles sont importées de partout à travers le monde ; Colombie, Équateur, Costa Rica, Italie, Israël, etc. Et on peut toujours commander directement de la Hollande, qui est un peu comme le Wall Street de la fleur. Si on est prêt à mettre le prix, on peut avoir des fleurs absolument magnifiques ! Mais un peu comme en alimentation, les gens se questionnent davantage sur la provenance, essaient de faire des choix responsables et d’encourager des producteurs locaux. C’est parfois difficile parce que c’est certain que j’aimerais avoir les plus belles fleurs d’entre toutes! Mais je suis contente d’encourager l’économie locale et j’aime connaître la provenance des fleurs, ce qui est souvent aussi un gage de qualité.
Merci Audrey et bon succès !
facebook.com/audreystlaurent
(son site web est en construction)