Entrepreneure : Noémie Vaillancourt 2 avril 2015

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Pour la nouvelle série de billets « Être entrepreneur », je jase d’entrepreneuriat avec des entrepreneurs inspirants qui me racontent leurs défis quotidiens ainsi que les hauts et les bas d’être entrepreneur.

Entrepreneure : Noémie Vaillancourt

Connue pour ses bijoux de plumes, Noémie Vaillancourt n’a pas cessé de faire évoluer sa marque Noémiah depuis sa création en 2008. Pour se perfectionner, elle a suivi des cours de couture et n’a pas hésité à compléter des stages chez d’autres designers. Ce printemps, Noémie Vaillancourt présente une jolie collection de vêtements et d’accessoires intitulée Les Herbes folles.

.01 Comment es-tu devenue entrepreneure?
J’ai développé un goût pour l’artisanat très jeune. Enfant, j’adorais dessiner avec mon grand-père. Décorateur pour Radio-Canada, c’est sans doute lui qui m’a transmis une certaine sensibilité artistique. Beaucoup plus tard, j’ai commencé à faire des bijoux, simplement pour m’amuser. À la même époque, je poursuivais des études supérieures en littérature française. Je partageais mon temps entre ces deux occupations. Au moment de déposer mon mémoire de maîtrise, je savais que je voulais m’investir complètement dans ce qui était devenu ma compagnie.

.02 Où as-tu trouvé le financement?
Je n’ai jamais bénéficié d’aucun financement, par conséquent, il a fallu réinvestir chaque dollar gagné.

.03 Tu aimes être entrepreneure quand…
Je me sens privilégiée de me lever tous les matins pour faire avancer un projet qui me tient à coeur et qui me passionne. J’aime tisser des liens d’affaire avec mes sous-traitants, mes boutiques, l’employée de mon bureau de poste (que je côtoie tous les jours et qui me fait beaucoup rire), rencontrer de nouveaux collaborateurs, leur transmettre ma vision. J’aime me sentir libre, pouvoir prendre du recul, passer du temps loin de la ville et rêvasser à une nouvelle collection.

.04 Quelles sont les fausses idées sur l’entrepreneuriat?
L’idée selon laquelle il est impossible de réussir sans expérience. Je crois qu’une certaine expérience est essentielle, mais il faut à un moment se lancer. On ne peut pas tout apprendre d’un stage ou d’une expérience de travail, il faut à un moment se faire confiance.

.05 Que faut-il pour être entrepreneure?
Rester curieux, passionné. Faire son métier avec cœur.

.06 Et si c’était à refaire?
Je ne changerais rien, je cognerais aux mêmes portes, poserais les mêmes questions. J’ai longtemps eu le syndrome de l’imposteur : autodidacte, je n’avais pas de formation en design ou en mode. Le chemin que j’ai pris pour devenir designer de mode est le mien. Tout s’est fait naturellement.

.07 Ta vision du commerce en ligne et du commerce de détail?
Je crois que les deux sont nécessaires et se complètent. J’offre ma toute première collection de prêt-à-porter en boutiques ce printemps. C’est important pour moi que ma clientèle puisse essayer les vêtements et constater la qualité des matières utilisées. La plupart de mes points de vente sont de jeunes boutiques qui se portent bien, j’espère cheminer avec elles plusieurs années encore. Quant au commerce en ligne, j’ai une clientèle fidèle sur Etsy qui vient de partout dans le monde. C’est grâce au succès presque immédiat de la vente en ligne que ma compagnie a pris son envol.

.08 Un conseil à ceux qui veulent se lancer en affaires
Je n’ai pas beaucoup d’années d’expérience, mais je crois qu’il faut être organisé dans le quotidien. Quand chaque chose a sa place, c’est plus facile de se concentrer sur l’essentiel.

.09 Les entrepreneurs qui t’inspirent en ce moment
Les jeunes propriétaires des boutiques avec qui je fais affaire. Certaines ont lancé leur boutique à la même époque que moi, d’autres plus récemment. J’admire la façon dont chacune fait rayonner le travail de designers canadiens, du fait main et de la production locale. C’est un choix admirable et courageux, à mon avis.

Caroline et Laurence (Buk & Nola), Amélie et Mélanie (Unicorn), Isabelle (Articho), Anne (Belle et Rebelle), Camille (August no916), Josiane et Sylvie (Jupon Pressé), Le Local (Marie-France), Twist (Marie-Hélène), Stephanie (Baba Souk), Regine et Katie (Victoire), Jane et Hollie (White Elephant), Kristen et Janine (Coal Miner’s Daughter), Jessy et Rachael (J&R Grimsmo).

Merci Noémie!
etsy.com/shop/noemiah
noemiah.com

Julia Vallelunga (521 Posts)

Julia Vallelunga est l’éditrice et la fondatrice d’À la mode Montréal. Passionnée par la déco et les voyages, elle adore dénicher des belles trouvailles d’ici et d’ailleurs. Bachelière en économie et politique de l’Université de Montréal, elle a travaillé comme lobbyiste (pour des gentils) à Bruxelles pendant quelques années et comme conseillère en démarrage d’entreprise à Montréal.


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