Pour la nouvelle série de billets « Être entrepreneur », je jase d’entrepreneuriat avec des entrepreneurs inspirants qui me racontent leurs défis quotidiens ainsi que les hauts et les bas d’être entrepreneur.
De nombreuses entreprises de vêtements ont récemment fermé leurs portes au Québec. L’industrie ne se porte pas très bien, mais heureusement, il y a encore des entrepreneurs qui réussissent à tirer leur épingle du jeu. Ils exportent davantage, ils se spécialisent dans un marché de niche ou ils vendent davantage en ligne. En appliquant ces stratégies, Julie M. Dumais, la fondatrice et la designer de June Swimwear, a vu son entreprise prendre beaucoup d’expansion au cours des dernières années. Spécialisé dans la confection de maillots de bain inspirés de la culture surf, June Swimwear est la preuve qu’il est encore possible de produire au Québec.
Entrepreneure : Julie M. Dumais
crédit photo : Maggie Boucher
.01 Comment es-tu devenue entrepreneure?
J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale, mais je ne le savais pas. Plus jeune, je ramassais des vêtements et des objets à droite et à gauche que j’allais revendre au marché aux puces. Plus tard, j’ai aussi fait des bijoux que je vendais pendant que je voyageais.
Mais si l’on parle de mes maillots, je crois que je suis devenue entrepreneure, le jour où je suis partie avec ma première collection cogner à la porte d’une boutique pour la vendre. Je n’avais aucune idée de comment présenter un produit. J’y suis quand même allée. Oser est la base de l’entrepreneuriat.
crédit photo : Sarah Emily St-Gelais
.02 Où as-tu trouvé le financement?
J’ai démarré avec mes économies et un peu de « love money » de ma famille. J’ai aussi obtenu la bourse de la Fondation Montréal Inc. Et j’ai longtemps travaillé en même temps pour pouvoir être auto-suffisante.
.03 Tu aimes être entrepreneur quand…
- Je me retrouve parmi d’autres entrepreneurs soit dans un événement, une conférence ou des groupes de réseautage. J’aime rencontrer des gens passionnés.
- Je reçois des bons mots soit par courriel ou en personne dans des événements.
- J’atteins des objectifs que je croyais inatteignable.
- Mes journées se suivent mais ne se ressemblent jamais.
.04 Quelles sont les fausses idées sur l’entrepreneuriat?
Ce n’est pas vrai que tu peux prendre des vacances quand tu veux et plusieurs fois par année. Une journée de congé pour un entrepreneur c’est de travailler en pyjama.
crédit photo : Sarah Emily St-Gelais
.05 Que faut-il pour être entrepreneur?
Être travaillant, passionné, multidisciplinaire et à l’affût des nouveautés.
.06 Et si c’était à refaire?
Au niveau technique, il y aurait sûrement plusieurs choses que je ferais différemment, c’est ce qu’on appelle l’expérience! Mais si je regarde où ma compagne est rendue et que je fais le décompte de tous les gens exceptionnels rencontrés, je ne changerais rien.
.07 Ta vision
En 2015, l’avenir pour une compagnie de vêtements qui produit et conçoit au Québec est de trouver l’équilibre entre une présence dans les boutiques, une présence sur la vente en ligne et l’exportation. Mon objectif est de réussir ces trois facettes sans qu’une nuise à l’autre. Ces trois aspects sont essentiels pour une compagnie qui désire garder sa production au Québec et être florissante.
.08 Un conseil à ceux qui veulent se lancer en affaires
Choisir quelque chose que vous aimez passionnément et savoir évaluer ses forces et ses faiblesses pour pouvoir bien s’entourer.
.09 Les entrepreneurs qui t’inspirent en ce moment
La compagnie Frank and Oak est un modèle de compagnie qui m’inspire. Leur expansion est incroyable ainsi que le service à la clientèle et les produits qu’ils offrent. Ils sont un modèle de compagnie inspirant pour le commerce en ligne.
Les deux propriétaires de la boutique Kitsch à Sherbrooke, Stéphanie et Jessika, m’inspirent aussi. Elles font un travail exemplaire dans leur boutique et sur les médias sociaux. Elles ont su se relever rapidement après la fermeture de leur boutique à Québec et elles cherchent constamment à se renouveler, une attitude essentielle pour exister sur le marché du détail en ce moment.
crédit photo : Sarah Emily St-Gelais
.10 Tes sources
Je suis beaucoup de blogueuses mode, de mannequins, et de compagnies étrangères sur Instagram. C’est une grande source d’inspiration, surtout quand vient le temps de penser au photoshoot. Je suis abonnée au magazine Elle Québec que je lis à tous les mois et, une fois de temps en temps, j’aime acheter le Foam, un magazine mode axé sur le surf. Le quotidien en général est aussi une source d’inspiration, que ce soit un film, un voyage ou une sortie entre amies.
Merci Julie!
Julia Vallelunga est l’éditrice et la fondatrice d’À la mode Montréal. Passionnée par la déco et les voyages, elle adore dénicher des belles trouvailles d’ici et d’ailleurs. Bachelière en économie et politique de l’Université de Montréal, elle a travaillé comme lobbyiste (pour des gentils) à Bruxelles pendant quelques années et comme conseillère en démarrage d’entreprise à Montréal.
J’avoue qu’habiller des jeunes filles archi-minces (uniquement) n’est pas un grand défi. J’avoue que je préfère les femmes stylistes qui proposent des vêtements pour toutes les filles et femmes.