Entrepreneure : Anaïs B. Caron 19 février 2015

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Pour la nouvelle série de billets « Être entrepreneur », je jase d’entrepreneuriat avec des entrepreneurs inspirants qui me racontent leurs défis quotidiens ainsi que les hauts et les bas d’être entrepreneur.

Entrepreneure : Anaïs B. Caron

À défaut de trouver le job idéal, Anaïs Bergeron-Caron a démarré son propre studio de création florale Les Petites excuses et a, par le fait même, créé un merveilleux petit univers. Ses créations florales ne sont pas seulement au goût du jour, elles reflètent un excellent sens d’esthétique qui détonne des fleuristes plus traditionnels. Fondé en 2008, Les Petites excuses est surtout spécialisé dans les mariages et les événements spéciaux. La dernière fois que j’ai visité l’atelier d’Anaïs, j’ai eu le goût de devenir fleuriste! Attention, vous serez peut-être aussi tenté…

Crédit : Marie des neiges Magnan

.01 Comment es-tu devenue entrepreneure?
Tout simplement en acceptant de faire un contrat de mariage pour une copine. J’étais alors serveuse et, en parallèle, j’étudiais en design de l’environnement à l’UQAM. Plus jeune, j’avais déjà travaillé chez un fleuriste et je faisais de temps à autre des petits contrats, mais c’est réellement lors de la réalisation de ce mariage que j’aie eu le déclic : cet hobby pouvait éventuellement devenir mon gagne-pain.

.02 Où as-tu trouvé le financement?
Ce qui est merveilleux avec ce boulot, c’est que je n’avais pas réellement besoin de financement pour démarrer ce projet. De plus, étant une personne plutôt « insécure » de nature, je n’ai pas demandé d’aide financière à qui que ce soit, de peur d’engendrer des dettes si jamais le projet ne devait pas lever. En fait, j’ai plutôt appliqué la maxime de tout bon entrepreneur en démarrage : « don’t quit your day job » et j’ai travaillé en tant que serveuse, tout en réduisant mes heures sur le plancher lors des 3 premières années de l’entreprise.

.03 Tu aimes être entrepreneur quand…
En fait, je ne me suis jamais dis, je veux devenir entrepreneure, je voulais plutôt devenir fleuriste ! J’ai l’impression d’être entrepreneure par défaut. Le boulot que je voulais n’existait pas à mes yeux, je l’ai donc créé et maintenant j’en tire une grande fierté. C’est aussi très valorisant lorsque je fais mon rapport d’impôts et que je n’ai pas de t4. Le salaire que je me verse a été totalement généré par mes efforts. J’aime ça!
J’aime aussi être entrepreneure pour pouvoir faire mon propre horaire et choisir les projets sur lesquels je souhaite travailler.

Crédit Esther Gibbons

.04 Ce qu’il faut savoir
Qu’on a plus de temps quand on est entrepreneure… C’est pas vrai ! Lorsque tu es entrepreneure, tu n’as pas plus de temps libre, au contraire. Certes il n’y a plus de compte à rendre à un supérieur, mais le client est roi et nous vivons dans un monde d’instantanéité, il faut donc être constamment disponible pour répondre aux différentes demandes que nous recevons, sans quoi les clients vont aller voir ailleurs. Et l’idée d’être libre de toutes responsabilités, c’est un gros mythe. Il faut être sur tous les fronts à la fois ; les opérations, les communications, le marketing, les ventes, les finances. Si l’on démarre un projet seul, il faut être en mesure d’être polyvalente et de porter ces différents chapeaux. C’est beaucoup de travail !

.05 Que faut-il pour être entrepreneur ?
Avant toute chose, il faut être passionné et ne pas chercher la stabilité.

.06 Et si c’était à refaire?
Si c’était à refaire, je me ferais davantage confiance, mais le processus resterait le même.

.07 Ta vision
Je cherche à trouver un équilibre entre la vie d’entrepreneure et ma vie familiale. J’aimerais être capable de trouver un meilleur dosage. En ce moment, je me sens coupable lorsque je ne passe pas assez de temps avec mon petit garçon de 3 ans et lorsque je suis avec lui, je culpabilise de ne pas travailler sur la compagnie. C’est donc mon objectif pour cette année : arriver à trouver un certain équilibre.

Crédit : Instagram @petitesexcuses

.08 Un conseil à ceux qui veulent se lancer en affaires
Lire sur l’entrepreneuriat, travailler sur un plan d’affaires, bien s’entourer dans ce processus afin de valider si le projet est viable ou non. Je lisais tes réponses aux mêmes questions et ce que tu dis sur dire non, c’est tellement vrai ! Je crois que dire non est important, ça aide à définir l’entreprise. Ce n’est pas parce qu’un entrepreneur débute, qu’il doit tout accepter.

.09 Les entrepreneurs qui t’inspirent en ce moment
Dans le domaine des fleurs, il y a Ariella Chezar. J’ai eu la chance de suivre un atelier de 3 jours avec elle, et wow quelle expérience enrichissante! Aussi sur le sujet de l’équilibre travail/famille, j’aime bien Joanna Goddard qui écrit le blog A cup of Jo. Je trouve ça inspirant de lire sur d’autres mamans passionnées par leur travail qui tentent d’avoir du temps pour leur vie personnelle.

.10 Tes sources
Je lis depuis des années le blogue de Grace Bonney : Design Sponge. Leur section Life and Business m’a servi de formation en entrepreneuriat. Elle fait aussi une émission radio (je l’écoute en podcast en promenant le chien … On prend le temps qu’on a!) sur les entrepreneurs intitulée : After the jump qui m’inspire et m’aide à renforcer mon statut d’entrepreneure. Et aussi l’inévitable Instagram, quoi que ça prend beaucoup trop de mon temps.

lespetitesexcuses.com

Merci Anaïs !

Julia Vallelunga (1202 Posts)

Julia Vallelunga est l’éditrice et la fondatrice d’À la mode Montréal. Passionnée par la déco et les voyages, elle adore dénicher des belles trouvailles d’ici et d’ailleurs. Bachelière en économie et politique de l’Université de Montréal, elle a travaillé comme lobbyiste (pour des gentils) à Bruxelles pendant quelques années et comme conseillère en démarrage d’entreprise à Montréal.


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