Cafés : le savoir-vivre 9 octobre 2014

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Adoptez-vous des bonnes manières lorsque vous allez étudier ou travailler dans un café?
La semaine dernière, j’ai lu l’article « Suivre la cafétiquette » sur le site web du Journal Métro et cela m’a inspiré d’écrire sur le sujet. J’ai souvent des montées de lait contre le manque de savoir-vivre de certains clients.

Depuis quelques années, je fréquente beaucoup de cafés. Environ deux fois par semaine, je m’installe pendant quelques heures dans un café pour y travailler. Je change souvent de cafés et de quartiers. En ce moment, j’écris ce billet au café MELK dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. C’est ma première visite. Mon voisin de table prend beaucoup de place. Il a installé un énorme support d’ordinateur sur sa petite table. C’est peut-être bon pour sa posture, mais c’est un peu trop imposant…

Après avoir travaillé comme conseillère en démarrage d’entreprise et analysé plusieurs prévisions financières, j’ai changé mes habitudes lorsque je travaille dans un café. Je ne consomme pas qu’un café pendant des heures. Si je ne veux pas manger une bouchée, j’évite l’heure du lunch pour laisser la place aux clients qui s’y rendent manger. Et je passe rarement plus de deux heures dans un café. Pourquoi? Avoir un café rempli de clients qui boivent le même latté pendant toute la journée, ce n’est pas respectueux pour le propriétaire et les autres clients qui souhaitent eux aussi s’asseoir quelques minutes. À long terme, ce n’est pas viable. Certes, ce n’est pas tous les nouveaux propriétaires de cafés qui s’en rendent compte. Ça me fait toujours un peu sourire lorsque je rencontre un entrepreneur qui ouvre son premier café et qui dit accueillir à bras ouverts tous les clients qui veulent travailler dans leur café avec un ordi. Après quelques mois, ils changent souvent d’avis et imposent des règles pour limiter l’usage des ordinateurs. Il faut vendre beaucoup de cafés et de viennoiseries pour payer un loyer et des salaires.

Voici quelques comportements typiques observés dans des cafés >>

#1 La personne qui prend deux tables
Souvent cette personne n’est pas mal intentionnée, mais elle est un peu trop dans sa bulle. Elle dépose son sac sur la chaise à côté d’elle et elle éparpille ses livres et son ordi sur les deux tables. Elle occupe deux tables plutôt qu’une.
Une meilleure étiquette : Une personne devrait prendre une place et non deux…

#2 La personne qui parle fort au téléphone
Son téléphone ne cesse de sonner ou d’émettre des sonneries pour signaler un nouveau message.
Une meilleure étiquette : Diminuez le volume de sonnerie ou encore mieux, mettez votre téléphone en mode vibration.

#3 La personne qui est assise à la meilleure place du café et qui sirote le même café pendant toute la journée
Bien sûr, cette personne prend soin de laisser un fond de café dans sa tasse pour justifier sa présence interminable.
Une meilleure étiquette : Si l’on voit que des clients cherchent une place et qu’on a terminé son café depuis longtemps, la moindre des choses est de recommander ou de quitter le café pour aller travailler ailleurs.

#4 La personne qui dérange tout le monde pour brancher son ordi
Une meilleure étiquette : Arrangez-vous pour recharger la batterie de votre ordi à la maison. Cela fait quatre heures que vous travaillez et plus de batterie? Peut-être que c’est un signe qu’il est temps de s’en aller.

Alors, où travailler si l’on veut passer des heures et des heures au même endroit?
Il y a des belles bibliothèques montréalaises qui peuvent vous accueillir. La nouvelle bibliothèque Marc-Favreau dans Rosemont-La Petite-Patrie est superbe.
Pourquoi ne pas rester chez soi une partie de la journée? C’est ce que je fais. Je travaille souvent de 10 h à 14 h à la maison et je vais travailler dans un café de 14 h à 16 h 30. Pour ceux avec plus de budget, il existe des espaces de travail partagés.

Ailleurs dans le monde
En voyageant, on s’aperçoit que ce n’est pas partout où l’on peut travailler dans des cafés. La dernière fois que je suis allée à New York, j’ai eu du mal à trouver un café où m’installer quelques heures avec mon ordi. Les cafés Starbucks sont tous hyper occupés (wi-fi qui ne fonctionne donc pas très bien) et plusieurs cafés indépendants imposent des règles assez strictes. Il n’y a pas de wi-fi ou il y a un code qui fonctionne seulement pour une heure. En Europe, il est encore très rare de voir des clients travailler dans un café avec leur ordinateur.

Qu’en pensez-vous?

Julia Vallelunga (1110 Posts)

Julia Vallelunga est l’éditrice et la fondatrice d’À la mode Montréal. Passionnée par la déco et les voyages, elle adore dénicher des belles trouvailles d’ici et d’ailleurs. Bachelière en économie et politique de l’Université de Montréal, elle a travaillé comme lobbyiste (pour des gentils) à Bruxelles pendant quelques années et comme conseillère en démarrage d’entreprise à Montréal.


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9 réponses à “Cafés : le savoir-vivre”

  1. Je prends toujours qu’une seule place. Je trouve ça irrespectueux ceux qui en prennent 2 quand ils sont seuls.

    Aussi, j’ai déjà rencontré deux clients très bruyants, qui prenaient beaucoup de place à la table commune où je m’étais assis (dans un coin), qui se mouchaient fort et qui ne semblaient avoir aucun respect pour les gens qui travaillent au tour…

    14 octobre 2014 à 18 h 51 min Répondre
  2. JP #

    Le pire je trouve c’est ceux qui font des Skype, Facetime etc. pas d’écouteurs avec le volume de l’ordinateur au maximum et qui parlent vraiment fort. Sérieux allez faire vos cochonneries chez vous.

    11 octobre 2014 à 8 h 28 min Répondre
  3. Ana #

    « En Europe, il est encore très rare de voir des clients travailler dans un café avec leur ordinateur. »
    En France (je ne peux pas vraiment parler des autres pays que je n’ai fréquenté qu’en touriste) de nombreux étudiants travaillent en café (seuls ou en groupe). Les travailleurs autonomes sont encore relativement rares comparé à ici, probablement pour ça qu’il y a moins d’ordinateurs. Mais surtout, les cafés indépendants sont bien plus nombreux et il y a également beaucoup plus de places assises dans les cafés, restaurants, brasseries, etc. exceptées les heures de repas (qui sont longues en revanche) et les lieux pour touristes. Je n’ai jamais eu de problème à rester toute une après-midi en n’ayant commandé qu’un expresso, ce que je n’oserais pas faire à Montréal faute de places.

    10 octobre 2014 à 12 h 05 min Répondre
  4. Marie-Eve #

    Je suis d’accord.

    Un point sur l’Europe: à Londres, il y a un café qui offre du wifi gratuit et même du support informatique de 9h à 17h en semaine et qui encourage les travailleurs autonomes à venir travailler et faire des réunions là. Ça m’a impressionnée. m’http://www.thesocial.com/cafeworkspace/

    9 octobre 2014 à 14 h 28 min Répondre
  5. Véronique #

    Quoi de plus énervant que de vouloir prendre un café avec une amie et de constater qu’il n’y a plus de place…non parce qu’il n’y a plus de chaises disponibles, mais parce que toutes les personnes avec leur laptop occupent une table à deux place, alors qu’ils pourraient très bien se mettre sur la même ensemble. Merci pour ce billet, j’approuve à 100%

    9 octobre 2014 à 14 h 26 min Répondre
  6. Trop de personnes qui travaillent dans un café rendent aussi l’ambiance du lieu un peu terne. En tant que cliente « lambda » il m’arrive de rebrousser chemin face à l’ambiance trop studieuse. Parfois je n’ose pas discuter avec une amie de peur de les déranger alors que pourtant, nous ne sommes pas dans une bibliothèque mais bien dans un café de quartier!

    9 octobre 2014 à 14 h 11 min Répondre
    • Coralie #

      J’allais dire la même chose ! Il m’est arrivée de me sentir gênée de discuter avec une amie dans un café parce qu’il n’y avait que des gens là avec leurs ordinateurs pour travailler.
      Et même lorsque moi-même je me rends dans un café pour travailler, j’apprécie qu’il y ait une ambiance variée et non pas morne.
      Enfin, je me rends compte que ce n’est pas si facile de trouver des cafés cozy où aller lire et relaxer, beaucoup sont pensés pour les « travailleurs » avec soit des petites tables et chaises toutes serrées ou au contraire des grandes tables à partager et des tabourets, pas idéal pour relaxer.

      9 octobre 2014 à 18 h 24 min Répondre
  7. Manon #

    Voilà une solution : http://www.huffingtonpost.fr/2013/05/30/cafe-paris-wiesbaden-salons-ou-payez-heure-non-consommation_n_3359758.html

    Le café où l’on paye le temps passé sur place et non ce que l’on consomme !

    9 octobre 2014 à 13 h 46 min Répondre
  8. Maryline #

    Je suis entièrement d’accord, quoi de plus dérangeant que de se faire interpeller par un autre client pour une demande du genre « serait-il possible d’échanger de place, la prise électrique est de votre côté» En répondant non, je me sens comme une mal commode, mais en même temps je me sens en droit de dire non… J’approuve ce billet !

    9 octobre 2014 à 13 h 35 min Répondre

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