Billet d’Émilie, collaboratrice au Brésil
Inhotim est un institut d’art contemporain (et aussi un immense jardin botanique) qui abrite plus de 500 oeuvres d’artistes internationaux et brésiliens et compte 24 pavillons. Mille personnes y sont employées à temps plein.
Ce projet grandiose est l’oeuvre d’un magnat des mines, Bernardo Paz. Monsieur Paz investit chaque année entre 60 et 70 millions de reais (entre 30 et 35 millions $CAN) dans le gigantesque Inhotim.
Le projet a été pensé au début des années 1980 et s’est concrétisé dans les années 1984 avec la collaboration du paysagiste Roberto Burle Marx. Au tout début, les visites étaient faites uniquement sur demande. En 2006, ce Disneyland de l’art contemporain a finalement ouvert ses portes au public. Le propriétaire compte maintenant rentabiliser l’Institut avec une stratégie colossale qui est à l’image du projet actuel : pas moins de 10 hotels seront construits sur le site ainsi que des lofts, pour qui aimerait résider dans le plus grand musée à ciel ouvert d’Amérique latine !
Inhotim et situé à 1h de Belo Horizonte. Le coût d’entrée est dérisoire : 16 reais (8 $CAN), et la qualité et l’importance des oeuvres qui sont présentes est indiscutable. Plusieurs des oeuvres sont d’ailleurs construites expressément pour le lieu et cette liberté donne lieu à des conceptions comme par exemple le Sonic Pavilion de l’américain Doug Aitiken: des micros hypersensibles ont été placés dans un trou de 633 pieds de profondeur et transmettent les sons provenant des entrailles de la terre.
Inhotim est écoloqiquement responsable et des recherches environnementales ont lieu sur le site. Il faut dire que la nature y est aussi importante que les œuvres d’art. Celles-ci sont d’ailleurs disposées de manière à ce que la personne qui visite doive parcourir une petite distance en nature avant d’atteindre la prochaine installation ou pavillon, ce qui permet de respirer et d’apprécier la beauté de la nature. Il y a plus de 1400 espèces de palmiers à Inhotim. Dans une entrevue donnée au New York Times, le fondateur, Mr. Paz, affirmait : Je ne me considère pas un passionné d’art. Mais les jardins, c’est ce que j’aime ».