Les médias s'intéressent aux hipsters. Les journalistes de grands quotidiens emploient de plus en plus le terme hipster. Les magazines leur consacrent des pages entières. Le hipster se fait décortiquer de la tête aux pieds.
Le grammairien du New York Times, Philip Corbett, a même demandé à la rédaction du quotidien de cesser d'utiliser le mot hipster après avoir répertorié le mot 250 fois dans les pages du New York Times au cours de l'année précédente ! D'après lui, la signification du terme est trop floue.
Les autres générations cherchent à comprendre le hipster.
Qu'est-ce qu'il mange ? Pourquoi s'habille-t-il de cette manière ? Quel genre de musique écoute-t-il ?
Qu'on l'analyse, qu'on l'imite ou qu'on le ridiculise, le hipster fascine encore.
Couverture du Courrier International
Courrier International: Le phénomène hipster
Cette semaine, le Courrier International signe une série complète sur la montée du phénomène hipster partout dans le monde.
On explique son origine et sa rapide propagation. La culture hipster serait une contre-culture qui a émergé fin 1999 et qui a tranquillement fait sa place dans la société. On a cru à sa mort vers la fin 2003…mais non, fausse alerte, la culture hipster s'est développée.
"Des aspirants artistes qui travaillaient de jour dans des cafés avaient créé, sans le vouloir, un espace culturel et commercial où pourraient venir se distraire les promoteurs d’une forme tardive du capitalisme reposant sur le design, le marketing et le web", raconte le sociologue américain Richard Lloyd dans cette édition spéciale.
La culture hipster aurait un lien avec la bulle Internet.
A l’époque, les entrepreneurs du secteur de l’Internet se sont soudainement enrichis. Ces jeunes gens n’avaient pas encore eu le temps de perdre leurs vieilles habitudes : tenue négligée et attitude vaguement antiau- toritariste. Ainsi, les bohèmes indies (traités de “tire-au-flanc”) ont rencontré les proto-hommes d’affaires vêtus de chemises à carreaux en flanelle ainsi que les millionnaires de la bulle Internet (qualifiés de “yuppies”), et quelque chose d’inattendu est sorti de ce mélange. (Le phénomène hipster, Courrier International)
Cette série d'articles est intéressante pour en connaître davantage sur les origines de la culture hipster. Plutôt que de se concentrer seulement sur les clichés, on explique les fondements.
Vous pouvez acheter l'édition du Courrier Internation (pdf) ici pour seulement 2 euros si elle n'est plus en kiosque (édition du 9-15 décembre).
Panneau à Williamsburg, photo de www.freewilliamsburg.com
La mort du hipster ?
On parle davantage de hipsters dans les médias, mais le hipster serait-il déjà mort ?
Qu'en pensez-vous ?
Hipster speed dating! Photo www.freewilliamsburg.com
Certes, avec toute l'attention médiatique et sa rapide propagation, la culture hipster n'est plus ce qu'elle était.
En août dernier, MTV a même tenu un casting pour une nouvelle télé-réalité sur les hipsters.
L'annonce:
Do you own skinny jeans, old school chucks, cabbie hat, the 70′s vest, an ironic t shirt or hat, a fitted sweater, flannel shirt, or chunky lens-less glasses? Do you drink PBR, have an ironic mustache, have a blog that allows you to post pictures you took with your digital camera? Been called a hipster? Deny being a hipster, but own various wardrobe and sport an asymetrical hair style that is considered Non-Mainstream? Smoke Parliaments? Got any cool tattoos? Perhaps one of a star, maybe on your wrist or elbow? Own a vintage dress or have an awesome beard? (source: http://www.freewilliamsburg.com)
Hilarant! Il y a des volontaires ?
Je ne me suis jamais associé à aucun style, mais si j’avais à en choisir un qui me représente bien, ce serait le Hipster.
Il y aussi un article intéressant sur le sujet dans le magazine Clin d’Oeil du mois de janvier.
Merci pour ce complément d’infos. Il est vraiment intéressant de retrouver les hipsters de propre environnement.
Est-ce vraiment dépassé aux U.S. ?
Anyway, ce n’est que le début en France !
@ToSiMpHal
Je ne sais pas si c’est dépassé, mais le phénomène n’est certainement plus « underground » en Amérique du Nord.
Autre article intéressant:
http://www.cyberpresse.ca/vivre/societe/201010/13/01-4331930-ne-tirez-pas-sur-le-hipster.php
Côté tendance, il y a toujours 1 ou 2 ans de décalage entre l’Europe et l’Amérique du Nord;) Les tendances françaises prennent au moins 1 an avant d’arriver ici et vice versa !
http://synesthesie-compagnie.blogspot.com/search/label/hipster-isme
Après beaucoup de réflexions j’ai finit par faire la paix avec le hipster. J’étais toujours fâchée des contradictions dans les définitions données par monsieur madame n’importe qui, sociologue ou chroniqueur du châtelaine, ils avaient tous trop souvent tort.
Finalement, je suis pour l’abolition totale du terme. C’est insensé de catégoriser autant de différences dans les pratiques sociales et actions/positions politiques sous le même terme.
Le couple de graphistes qui peuvent se payer un appartement dans le mile-end et écoutent LCD soundsystem ne sont PAS similaires à l’étudiant en sciences politiques qui fait du vélo pour se rendre à l’école et porte des chemises en flanelle du village des valeurs.