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Boutique Bottes IMPERIAL

3 commentaires 17 octobre 2010

Des bottes faites à la main et sur mesure…cela n'existent plus? Les cordonniers qui conçoivent des chaussures de A à Z sont rares, mais j'en ai trouvé un! John, le cordonnier et propriétaire de la boutique Bottes Imperial est un vrai gaulois.

Boutique Imperial, photo ALMM

La boutique Bottes Imperial

La façade de la boutique Bottes Imperial m'a toujours intrigué. La boutique au look défraîchi et vintage est située dans un coin de la rue Bleury qui a été abandonné au fil des années. Si vous prenez l'autobus 80/365, vous l'avez sûrement remarqué. Cela fait des années que j'emprunte le même trajet et à chaque fois, je me dis qu'il faudrait bien que je rentre un jour dans cette boutique.

Je suis finalement rentrée.

Au début, c'est un peu intimidant. On entend le bruit des machines dans l'atelier situé en arrière-boutique. On ne sait pas trop comment cela fonctionne. Il y a plusieurs modèles de bottes vintage. Si ce n'était pas de la peinture rouge et jaune sur les murs (qui rappelle le McDo…), on se penserait dans les années 70. Le cordonnier propriétaire vient finalement à ma rencontre et me demande ce que je veux. Son ton plutôt sec et son regard impatient me fait quasiment fuir! Je le questionne sur le processus de création de chaussures. À mon grand bonheur, il appelle son apprenti pour qu'il m'explique. 

Son apprenti, un jeune au look hipster, me raconte l'histoire de la boutique Bottes Imperial. Son propriétaire grec tient sa boutique depuis plus de 40 ans. "Il travaille fort et ne jase pas beaucoup", me mentionne-t-il.

Bottes sur mesure et faites à la main
Bottes sur mesure et faites à la main

 

Le cordonnier est capable de tout faire. Si l'on veut un modèle de souliers/bottes en particulier, on apporte la photo et il peut reproduire le même modèle. Sur la vitrine de la boutique, on retrouve une photo de la musicienne Melissa Auf Der Maur avec une paire de bottes faite sur mesure par le cordonnier de Bottes Imperial.  

Melissa Auf Der Maur

Quelle est la clientèle de la boutique?

Des jeunes professionnels, des personnes avec des besoins particuliers, des personnes plus âgées qui veulent des souliers de plus grande qualité et des plus jeunes qui veulent des souliers de style vintage. Bref, un peu tout le monde vient chez Bottes Imperial. Mais, pour sa paire de souliers faite sur mesure, il faut s'attendre à débourser davantage que dans une grande chaîne! Il faut compter environ 200-250$ pour une paire de souliers et environ 350$ pour une paire de bottes… Certes, c'est dispendieux, mais la paire de souliers a sûrement une plus grande durée de vie. 

J'aime bien l'idée de reproduire un modèle vintage. Les bottes des années 60-70 en bonne condition sont difficiles à trouver…

Seriez-vous prêts à payer plus pour une paire de souliers/bottes faites sur mesure et à la main?

Bottes Imperial
514-844-5611
2117, rue de Bleury, Montréal, QC H3A 2K2


Julia Vallelunga

 


 

À PROPOS DE L'AUTEUR : Julia est entrepreneure, designer de bijoux pour sa compagnie La Raffinerie et blogueuse pour À la mode Montréal. Passionnée par le vintage, elle adore courir les brocantes pour y dénicher quelques merveilles et ratisser le web à la recherche des nouvelles tendances mode et design.

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3 commentaires

  1. julinthesky dit :

    Absolument. C’est déjà le prix que je paye pour mes bottes et souliers El Naturalista qui sont d’une qualité et d’un confort remarquable en plus d’être écolo. Les El Nat sont fabriquées en Espagne, mais les travailleurs ont de superbes conditions de travail et sont syndiqués. C’est surtout pour le côté éthique (et la qualité bien sûr) que je paye ce prix là.

    Je suis très heureuse d’apprendre qu’un artisan d’ici en fait encore et c’est certain que j’irai faire mon tour.

    Un gros merci pour la découverte!
    Julie

  2. Supertomate dit :

    oui, tout à fait.
    D’autant que je bosse aussi dans un milieu artisanal. Le travail à la main et des matériaux de qualité, ça a un coût, d’autant qu’ici, on n’est pas payé 150$ par mois. Beaucoup de gens sont contre la mondialisation et le semi-esclavage des ouvriers chinois mais rares sont ceux qui acceptent de débourser davantage pour du « made in Canada » (je ne parle pas de ceux qui n’en ont pas les moyens, bien sûr)

  3. la réponse est définitivement oui!
    je trouve ça rassurant de savoir qu’un artisan (avec un apprenti de surcroît!) continue de faire ce travail-là et que si on ne trouve pas un modèle qu’on a en tête, quelqu’un peut le reproduire!

    merci pour la superbe découverte :)


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